Le procès en appel anti-corruption de 100 jours reprend ce lundi 15 février devant la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe à la prison centrale de Makala. Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du Chef de l'État et l'entrepreneur libanais Samih Jammal vont comparaître tout en étant malades et hospitalisés, après plusieurs reports des audiences.
La dernière audience remonte au mois d'octobre, après que Vital Kamerhe et Samih Jammal se sont absentés pour raison de santé à l'audience de septembre, au cours de laquelle toutes les parties avaient plaidé pour justifier le recours en appel.
Incarcéré le 8 avril 2020, le procès en appel s'est buté à l'ordre procédural. « Aujourd'hui, tous les aléas de procédure étant réglés, le procès recommence là où il s'est arrêté », confie le conseil du prévenu Kamerhe.
C'est le 20 juin 2020 que le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a condamné le président de l'UNC à 20 ans des travaux forcés, après avoir été reconnu lui et Jammal coupables de corruption aggravée et de détournement de près de 50 millions USD destinés au financement des maisons préfabriquées, dans le cadre du programme de 100 jours du chef de l'État. Kamerhe s'est vu également infligé 10 ans d'inéligibilité, après son emprisonnement.
Il est allé en appel et a maintes fois sollicité sa liberté provisoire sans succès. Puis ses avocats vont introduire un recours à la Cour de cassation pour demander de casser la décision de la Cour d'appel. Mais le 5 août de l'année dernière, cette demande a été rejetée pour une énième fois.
La plate-forme Soutenons Vital Kamerhe demande sa libération
La plateforme Soutenons Vital Kamerhe (SVK), continue à réclamer la libération sans condition de son leader. Dans une déclaration à la presse samedi 14 février à Kinshasa à l'issue du culte d'action de grâce, le coordonnateur de SVK a déclaré que toutes les preuves ont été réunies pour démontrer l'innocence de Vital Kamerhe.
Pour Caius Matata Kahusi, l'acquittement du président de l'UNC va prouver effectivement que la RDC est un État de droit, et sa justice est réellement indépendante.
« Étant donné que ce procès est unanimement politique et politisé, vous avez suivi le secrétaire général de l'UDPS dire que Kamerhe est en prison sur la volonté du FCC, le gouvernement a reconnu que les maisons préfabriquées existent au pays et dans les ports des pays voisins, en Tanzanie et en Angola, Human Right Watch a reconnu que Vital Kamerhe est lavé de tout soupçon, nous croyons à l'acquittement, nous savons donc que le procès qui commence ce lundi en appel, Vital Kamerhe sera lavé et libéré sans condition », a indiqué Caius Matata Kahusi