En séjour à Bukavu, le ministre des Droits humains, André Lite, a déclaré mardi 17 novembre que les victimes de différents crimes commis dans le Sud-Kivu devraient être indemnisées grâce à une justice transitionnelle.
André Lite s’est adressé ainsi à la population à travers une conférence coanimée avec le représentant du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en RDC, Abdoul Aziz Thioye.
Il a aussi été en audience avec Dr Denis Mukwege, le prix Nobel de la paix 2018.
« Comme vous le savez, nombreuses sont les victimes qui ne demandent pas mieux qu’à être prises en compte par le pouvoir public que nous représentons. On ne peut pas parler d’une paix durable, de garantie de non-répétition sans que la justice se passe », a indiqué le ministre Lite.
Le représentant de la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme assure que la communauté internationale continuera à épauler la RDC dans le processus de la paix, car c’est à cela qu’elle s’est engagée :
« Il faut créer les conditions de garantie de non-répétition. Qu’il y ait des poursuites pour que ceux qui ont souffert, puissent être reconnus comme victimes, que ceux qui ont perpétré des crimes graves puissent répondre de leurs responsabilités. Evidemment, on ne pourra jamais juger tout le monde. C’est un travail que nous allons faire ensemble, que vous avez commencé, que nous allons renforcer pour essayer d’aller le plus loin possible et j’espère que nous n’allons perdre cette opportunité pour une fois de prendre une action décisive pour mettre fin à l’impunité et aller de l’avant. »
Après son exposé, le ministre des Droits humains a échangé avec les acteurs de la société civile et des défenseurs des droits de l’homme. Ces derniers disent s’attendre à la concrétisation de la justice transitionnelle en RDC.