Le parc national de Kahuzi-Biega (PNKB) dénonce l’envahissement de sa concession par les peuples autochtones et d’autres populations riveraines. Un groupe de pygmées conduit par un récidiviste de la justice s’adonne à des activités d’exploitation illicite et de destruction du patrimoine mondial depuis une semaine.
La direction du parc estime que c’est la justice qui serait à la base de cette situation pour avoir libéré tous les bandits armés, qui était appréhendés au sein de cette aire protégée.
« Nous avons constaté cela il y a une semaine. Les pygmées sont rentrés dans le parc. C’est un des sujets qui était dans la forêt qui est en train de mener ce genre d’activités au niveau de Kadjedje. Comment quelqu’un pouvait détenir des armes de guerre, il est arrêté et condamné pour 15 ans, mais il se retrouve relâché dans moins d’une année », a indiqué le chargé de communication du parc national de Kahuzi Biega, Hubert Mulongoy.
Ce site du patrimoine mondial est un bien de l’humanité, selon lui, et le fait de le détruire n’est pas vraiment une bonne image pour le pays.
Hubert Mulongoy invite les autorités compétentes à se saisir de ce dossier afin de sauver ce site du patrimoine mondial de l’UNESCO :
« Nous demandons vraiment à l’autorité de s’en saisir de cette situation-là pour éviter le pire dans l’avenir. Nous ne voulons pas qu’il y ait des problèmes pour ce site du patrimoine mondial, qui est en train de bien décoller avec des prix qui viennent de temps à autres par des organisations responsables. »
Hubert Mulongoy affirme que ces pygmées qui ont envahi le parc font partie d’une milice. Selon lui, les écogardes sont démoralisés de voir les braconniers arrêtés, puis être relâchés au bout de quelques temps.
« Aujourd’hui, les écogardes sont démoralisés, ils ne savent ce qu’il faut faire. Faut-il exécuter la loi ? Est-ce qu’il faut faire leur mission, à cause de ce que la justice est en train de faire. Vous pouvez attraper un braconnier, vous l’amener à la justice et demain vous voyez ce braconnier-là dans le quartier. Et ça c’est vraiment déplorable ! », a-t-il déploré.