La marche pacifique initiée par le collectif des Organisations de la société civile et celles de défense des Droits de l'Homme a été dispersée brutalement jeudi 1er octobre par la police à la hauteur du pont Tshopo, point de départ de cette manifestation qui devait aboutir au gouvernorat de province. L'interdiction de cette marche par le maire de la ville est contenue dans une correspondance adressée aux organisateurs de cette manifestation.
Le président du groupe LOTUS, une association de défense des droits de l'homme, dénonce cette interdiction qui viole certaines dispositions constitutionnelles. Dismas Kitenge dénonce la brutalité avec laquelle la police a dispersé les manifestants.
« Nous sommes dans un régime de l'information et non d'autorisation. Ensuite, ce matin quand bien-même cette marche est organisée d'une façon pacifique, la police vient de disperser brutalement les manifestants. Donc, nous regrettons cette dispersion brutale de la police de cette marche et nous appelons également les autorités à respecter les dispositions de la loi mais aussi à honorer les victimes de ces crimes odieux qui sont rapportés par le rapport des Nations-Unies dans une ville telle que Kisangani, reconnue comme une ville martyre, une ville qui a connu ces atrocités », a déclaré le président du groupe LOTUS.
A la question de savoir l'objectif de cette marche, Dismas Kitenge répond :
« L'objectif c'est de sensibiliser les autorités, les victimes, la population sur le Rapport Mapping et de réclamer que les recommandations qui ont été émises par ce rapport soient d'application en RDC, c’est-à-dire, entre autres, les poursuites judiciaires contre les auteurs et la vérité sur ce qui s'est passée et les mesures de réparations concrètes en faveur des victimes, la construction, les dommages et intérêt, la construction des monuments, les réparations collectives et les réparations individuelles. »
Dans sa lettre d'interdiction de cette marche, le maire de la ville de Kisangani, Jean-Louis Alasso évoque les raisons sécuritaires.