Kasaï-Central : l'UNFPA débute la campagne de réparation de fistules vaginales


Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a entamé depuis samedi 5 septembre la campagne de réparation gratuite des fistules vaginales à Kananga.
Prévue pour débuter officiellement le 15 septembre, cette activité menée dans le cadre du projet dénommé « Central emergency response fund » (CERF), a démarré avant à la suite de la présence de quelques victimes sur cette ville du Kasai-Central.

Cette campagne se déroule à l’Hôpital Saint Georges, la structure hospitalière de référence de la zone de santé de Katoka. Elle cible au départ une centaine des femmes fistuleuses des vingt-six zones de santé du Kasaï-Central. Mais, les dispositions sont prises pour faire face au surnombre des patientes. 

Avec l’appui de l’ONG CARITAS, l’UNFPA assure les moyens de déplacement des patientes se trouvant dans les milieux reculés de la province. 

Selon le chargé des programmes de santé de la reproduction, Dr Alphonse Matondo, à travers cette campagne, l'UNFPA entend recouvrer la dignité de la femme : 

« La fistule obstétricale est une maladie qui perd la dignité de la femme. Et nous, on est là pour essayer tant soit peu à aider ces femmes à recouvrer leur dignité. Donc, toute femme qui a une fistule est éligible pour cette opération. » 

Une enveloppe de plus de 50 000 USD est allouée à ce paquet. Les organisateurs précisent qu’après les interventions chirurgicales, l’UNFPA facilite également la réinsertion socio-économique aux bénéficiaires, en finançant leurs activités génératrices de revenus.

Le Dr Alphonse Matondo encourage cependant la communauté centre-kasaïenne à la prévention des cas de fistules, en évitant notamment les mariages et grossesses précoces. 

C’est depuis 2013 que l’UNFPA organise les campagnes de réparation des femmes fistuleuses en RDC.