Les groupes armés opérant à Lubero (Nord-Kivu) et qui se sont rendus à l’armée ont repris de commettre des exactions sur la population. Le communicateur de l’armée dans le grand Nord-Kivu, le Lieutenant Antony Mwalushayi a déploré cette situation, lundi 13 juillet à Butembo.
Le Lieutenant Antony Mwalushayi cite l’exemple du groupe dirigé par le général auto proclamé Kabido qui, d’après lui, continue de commettre des exactions dans des villages sous son contrôle.
« Nous (FARDC), encourageons la bonne volonté de déposer d’abord les armes. Et il ne faut pas seulement parler. Il faut que cette bonne volonté soit suivie des actes. Vous manifestez la bonne volonté mais vous continuez à traquer la population, vous continuez à attaquer nos positions. Ça je ne sais pas si c’est la bonne volonté réellement », a-t-il affirmé.
Selon lui, les groupes armés qui ont repris les atrocités après avoir signé la déclaration de la volonté de reddition en territoire de Lubero seront traqués par les FARDC.
« Alors, vous demandez pourquoi nous avons attendu quand Kabido a manifesté la volonté de se rendre. Manifester la volonté c’est bien. Vous êtes sans ignorer que pas plus tard qu’il y a deux semaines peut être, celui que vous considérez avoir manifesté la bonne volonté de se rendre avait essayé de tendre l’embuscade à nos troupes. Comment quelqu’un qui a la bonne volonté peut essayer de telles actions » ? s'est-il interrogé.
Dans une déclaration signée le lundi 18 mai 2020, une dizaine de groupes armés actifs dans le territoire de Lubero, avaient opté pour le désarmement et la démobilisation volontaires.
Pour lui, ces groupes armés devraient cesser d’intimider la population :
« Qu’on cesse de parler encore des Maï-Maï, des mouvements d’auto-défense au moment où l’armée est là. »
Les FARDC ont lancé la semaine dernière à Lubero, une opération contre ces miliciens. Le bilan provisoire fait état de dix assaillants tués et des militaires blessés.