Le Centre national d'appui au développement et à la participation populaire (CENADEP) a exprimé son inquiétude par rapport au non-respect de mesures préventives contre la pandémie de COVID-19 dans les sites miniers, les centres de négoce et les chaines d'approvisionnement en diamant, or et autres minerais de l’ex-Province Orientale. Dans un communiqué de presse du mercredi 22 avril, le CENADEP tire la sonnette d'alarme et demande à l’autorité compétente de prendre des mesures nécessaires ; sinon cette maladie pourrait se propager très rapidement au point de devenir difficile à gérer.
Le coordonnateur du CENADEP, Yves Lutumba, affirme que les milieux d'exploitation et de transactions minières sont propices à la contamination au Coronavirus à cause de la mobilité, la promiscuité et la mitoyenneté de certains sites miniers des quatre provinces issues de la grande Provinciale Orientale.
Au regard de la dangerosité de cette pandémie par rapport à la contamination et à l'affectation des malades et des difficultés de guérison, M. Lutumba recommande d'abord au gouvernement central, notamment de renforcer la décentralisation du comité de riposte et de doter ces quatre provinces des possibilités de dépister localement les cas du Coronavirus.
Yves Lutumba demande aux gouvernements provinciaux de l'Ex-Province Orientale d'exiger aux centres de négoce et aux responsables des carrés miniers de renforcer les mesures barrières contre cette pandémie dans leurs milieux respectifs.
Il recommande aux travailleurs, aux creuseurs et aux parties prenantes de développer une réelle conscience et comprendre que le Coronavirus est une pandémie très mortelle et de collaborer avec les équipes de riposte pour tout cas dépistage ou de prise en charge médicale.
Cette alerte est motivée par le fait que le premier cas testé positif dans l’ex-Province Orientale est celui d'un opérateur minier artisanal dans la province de l'Ituri.