La situation sécuritaire est relativement calme dans la ville de Baraka et ses environs, dans la province du Sud-Kivu, a constaté mardi 3 mars 2020, une équipe de la MONUSCO au terme d’une rencontre avec le maire de la ville, Jacques M’Mbochwa.
Il y a quelques mois, cette ville avait été secouée par des propos de haine proférés par un député provincial, élu du territoire de Fizi, contre une communauté locale.
La MONUSCO avait été prise à partie par ce député autour des affrontements entre groupes armés dans la région.
Le maire de la ville de Baraka a salué l’annonce par la section des affaires civiles de la MONUSCO de l’organisation dans les prochains jours d’un atelier intercommunautaire autour des conflits auxquels cette ville est confrontée.
La démarche de la MONUSCO s’inscrit dans le cadre de prévenir les conflits en général et entre éleveurs et agriculteurs en particulier.
L’objectif est de préparer une transhumance apaisée.
Depuis le début des hostilités dans les hauts et moyens plateaux, certains éleveurs se sont déplacés avec leurs bêtes vers le littoral autour de la ville de Baraka.
Cette migration précoce des bétails n’a pas été sans incidents dans les localités de Kafulo, Mwandiga et Monge Monge, autour de Baraka.
« Les éleveurs veulent pâturer leurs bétails dans des champs des agriculteurs. Ces derniers aussi comptent sur leurs champs des cultures pour leur survie. La situation avait dégénéré. On avait même tué quelques vaches, il y avait eu beaucoup de disputes. Mais maintenant on a apaisé les esprits. C’est un problème que nous avons ici », a expliqué le maire Jacques M’Mbochwa.
Cette autorité civile salue l’initiative de la section des Affaires civiles qui vient en appui aux efforts déjà fournis sur place par les Casques bleus pakistanais de la MONUSCO.
Le commandant pakistanais, le major Sibtain, souligne avoir organisé plusieurs rencontres avec la société civile et les autorités civiles, militaires et policières pour baisser la tension qui était déjà perceptible au sein de la population locale.
D’après la même source, les patrouilles conjointes MONUSCO-FARDC peuvent être déployées à longue portée jusqu’à 36 kms à Mulongwe et à Fizi-centre, au sud de Baraka dans le cadre de la protection des civils. Et jusqu’à 80 kms au sud, de Baraka jusqu’à Lulimba et Mukera, sur demande des agences onusiennes qui œuvrent dans la région.