Kinshasa : perturbation des enseignements dans les écoles conventionnées

Les cours sont toujours perturbés dans des écoles conventionnées catholiques de Kinshasa malgré les multiples appels aux enseignants de reprendre la craie, ont constaté vendredi 22 novembre des reporters de Radio Okapi. Dans la majorité de ces écoles, les enseignants campent sur leur position et ne dispensent pas les cours.

Du complexe scolaire Bobokoli à l’ouest de la ville en passant par Lycée Bosangani, le collège Boboto à Gombe au Centre et Lycée Motema Mpiko vers l’Est de Kinshasa, les enseignants de ces écoles conventionnées s’obstinent à ne pas donner cours. Ils n’ont suivi les appels à la reprise lancés entre autres par le ministère de l’Enseignement primaire secondaire et technique, le syndicat ainsi que par la coordination de ces écoles.

« La semaine passée, aucun professeur n’est entré en classe. Ils ont dit qu’on ne les paye plus. Alors, ils ont annoncé qu’ils allaient grever. Au début de l’année, on étudiait bien. Cette semaine qui vient de s’achever, on a constaté que les professeurs n’enseignaient plus bien. Donc, on est un peu en retard dans les cours », a témoigné une élève.

Au collège Boboto, c’est le calme plat. Pas d’enseignants, pas d’élèves ; sauf, la sentinelle pour recevoir les visiteurs. Il en est de même du lycée Bosangani. Un parent se dit étonné de constater que les élèves du secondaire, non concernés par le programme de gratuité, sont aussi frappés par cette grève.

Une exception cependant c’est à l’institut Elikya St Joseph, où les gestionnaires affirment éviter de victimiser les élèves, qui suivent réellement les cours.

Un conseiller de la province éducationnelle de la Lukunga a aussi effectué ce même vendredi sa tournée dans les écoles concernées. Il dit réserver un rapport général de son constat à sa hiérarchie.

Les enseignants de ces écoles sont en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et une bonne rémunération. Ils affirment qu’ils ont perdu le pouvoir d’achat avec l’instauration de la gratuité de l’enseignement de base. Leurs nouveaux salaires ne leur permettent plus de renouer les deux bouts du mois.

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