Des centaines d’enseignants d’écoles publiques de Ruzizi, de moyens plateaux et d’Uvira ont organisé mardi 19 novembre dans la ville d’Uvira une marche pour soutenir la mesure de gratuité de l’enseignement de base en RDC et exiger l’amélioration de leurs conditions sociales. Selon le président de l’intersyndicale des enseignants/EPST Sud-Kivu 2, Irende Batachoka, aucun incident majeur n’a été enregistré.
Sur l’artère principale de la ville d’Uvira, la manifestation a donné lieu à une véritable procession des enseignants regroupés selon les axes : Uvira-Centre, plaine de la Ruzizi, moyens et hauts plateaux d’Uvira.
Certains enseignants - munis des morceaux de craies, d’autres de stylos, des sifflets et des « Vuvuzela » ainsi que des tambours - scandaient des chants qui reprennent leurs grandes revendications :
« Le paiement de tous les enseignants non payés et les nouvelles unités, la suppression des zones salariales, l’octroi de la prime d’itinérance aux inspecteurs, la dotation d’un bâtiment administratif et de mobilité à la division provinciale de l’EPSP Sud-Kivu 2 ainsi que l’implantation des mutuelles de santé des enseignants. »
Partie du pont Mulongwe, la marche pacifique s’est terminée à la mairie, où un mémorandum adressé au gouverneur de province du Sud-Kivu a été remis au maire Kiza Muhato.
Les manifestants ont donné un ultimatum de trois jours pour trouver une solution au problème de nouvelles unités et des non-payés, dont certains continuent à prester dans les écoles publiques.
Kiza Muhato, de son côté, a promis de remettre le message à qui de droit.
Depuis trois semaines, les élèves de la quasi-totalité d’écoles publiques d’Uvira, maternelles, primaires et secondaires n’étudient pas.
En réaction, certains parents ont commencé à placer leurs enfants dans les écoles privées.