Vingt et une organisations environnementales de la RDC et de l’Ouganda demandent aux gouvernements de leurs pays respectifs de ne plus attribuer des nouvelles licences d'exploration pétrolière dans les écosystèmes sensibles du rift Albertin.
Dans une lettre ouverte adressée lundi 20 mai aux présidents congolais et ougandais, ces ONG expliquent que cette pratique met en péril la biodiversité des sites du rift Albertin, inscrit au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
Ces ONG, accompagnées dans leur plaidoyer par une vingtaine d’organisations régionales et internationale, rappellent que le 10 avril 2019, la ministre ougandaise de l'Énergie avait annoncé le lancement, en ce mois de mai, d’une deuxième série de licences d'exploration pétrolière ciblant 5 blocs situés dans le Rift Albertin. Parmi ceux-ci, le bloc Ngaji, situé sur la côte est du lac Edouard.
Au même moment, ajoutent-elles, John Kwet-Mwen Kwet, ministre intérimaire de la RDC des Hydrocarbures aurait lancé, de son côté, l'appel d'offres pour l'exploration pétrolière dans les trois bassins sédimentaires couvrant aussi bien le Parc national des Virunga que celui de la Salonga.
Ces organisations plaident pour l’arrêt immédiat de ces projets, particulièrement pour les blocs Ngaji, dans le Queen Elisabeth Parc, le lac Edouard dans le Parc national des Virunga, et le Parc de la Salonga en RDC.
Elles indiquent que l’octroi des nouvelles licences met en péril la biodiversité de ces sites du patrimoine mondial de l'UNESCO mais dont dépendent aussi des milliers d’habitants vivant de la pêche.