Une détenue de la prison centrale de Kongolo (Tanganyika) qui a reçu 100 coups de fouet a été transférée en urgence samedi 2 février à l’Hôpital général de référence de Kongolo. La victime affirme avoir reçu 100 coups de fouet dans la maison carcérale.
Selon les sources locales, c’est la dégradation de l’état de santé de la détenue qui a alerté les associations de défense des droits de femme qui sont descendues à la maison carcérale. La détenue est une femme d’une trentaine d’années. Elle affirme avoir reçu des coups de fouets sur ordre du directeur de prison pour n’avoir pas accepté ses avances.
Cette femme croupit en prison depuis le 18 octobre dernier pour un différend conjugal.
L’Administrateur du territoire de Kongolo, Clément Ramazani Kyanga affirme qu’il est choqué par cet incident.
« Une centaine de coups de fouet, c’est grave. Elle était dans une situation assez grave qu’il fallait l’amener à l’hôpital », a indiqué M. Ramazani.
La société civile locale parle d’un cas de torture et appelle la justice à faire son travail.
« Aux organes judiciaires, nous leur demandons de suivre la procédure légale. Un chef de service qui abuse de ses compétences en recourant à la violence, à la torture. Regardez, les fesses de la victime sont détruites. Que dit la loi à ce sujet ? Que la justice fasse son travail », a indiqué le coordonnateur de la société civile de Kongolo Pepe Mbuyu Somwe.
Depuis le transfert de la détenue à l’hôpital, le directeur de la prison centrale s’est volatilisé dans la nature.