La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié vendredi 11 janvier les résultats provisoires des législatives nationales. Les premières indications laissent transparaitre que le FCC (Front commun pour le Congo), la coalition créée à l’initiative du président Kabila conserverait la majorité à l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, la présidentielle est gagnée par le président issu de l’opposition. Ce qui laisse transparaitre une cohabitation entre le président, le gouvernement et le parlement, décrypte samedi 12 janvier, l’analyste politique Bob Kabamba.
Selon lui, il ne peut pas y avoir blocage des institutions, étant donné que la constitution a déjà réglé les problèmes entre le gouvernement et le président de la République, par exemple.
« La constitution définit clairement les prérogatives des uns et des autres. S’il y a des problèmes entre le gouvernement et le président de la République, la Cour constitutionnelle est là pour réguler les problèmes qui peuvent y avoir entre ces deux institutions », fait savoir Bob Kabamba, professeur à l’université de Liège en Belgique.
Il indique aussi que le président de la République et le gouvernement ont l’obligation de concertation.
« Ce mécanisme peut permettre d’éviter des conflits entre le président et le gouvernement comme on l’a connu dans les années 60 entre le président Kasa-Vubu et Lumumba, son Premier ministre », rappelle le professeur Bob Kabamba.
Une autre piste de solution pour éviter le blocage des institutions est la recherche de la majorité parlementaire par le président de la République, en désignant un informateur.
« Cette personne peut faire une médiation. L’informateur va travailler pour voir quelle est la meilleure formule pour voir une majorité parlementaire en vue de trouver un premier ministre. Il peut jouer le rôle d’empêcher qu’il ne puisse pas avoir des blocages entre les deux institutions », analyse le professeur Bob Kabamba.