Pas de guirlandes, ni objets de décorations placés devant les grandes places dans la ville de Beni au Nord-Kivu. Un présent qui contraste avec le passé dans cette même ville où s’observait un engouement pendant la fête de nativité. Lundi 24 décembre, les préparatifs de la fête de Noël sont plutôt moroses. Pour cause : un nouveau massacre perpétré par des rebelles ougandais des ADF le week-end dernier.
A la question de savoir comment les familles comptent passer les fêtes de fin d’année, plusieurs personnes ont affirmé à Radio Okapi qu’il était difficile de fêter en ce moment où cette région fait les frais d’une insécurité récurrence, aggravée par l’épidémie de la fièvre à virus Ebola.
« Moi, je trouve qu’il n’y aura pas de fête, parce que chez nous ici il y a Ebola. En plus, l’insécurité persiste toujours. Alors, je ne sais pas comment ça va se passer. Moi, vraiment, je ne prépare pas mon Noël », a affirmé Queen Bendela, tenancière d’un restaurant au centre-ville de Beni.
A cela, il faut ajouter la longue période de campagne électorale qui a pris fin le vendredi dernier.
S’il est vrai que l’insécurité et Ebola freinent les ardeurs des uns, ce n’est pas le cas pour d’autres habitants qui comptent, malgré tout, fêter. C’est le cas de Peak Club, qui a lancé ce week-end une foire d’amusement.
