Une vingtaine d’acteurs judiciaires, cadres de l’armée et de la police ont été formés sur les nouvelles lois relatives à la protection de la nature en RDC, lors d’un atelier organisé jeudi 27 septembre à Goma par le Fonds mondial pour la nature (WWF). L’objectif, selon l’organisateur, est d’amener les participants à s’impliquer davantage dans la lutte contre le braconnage à l’intérieur et autour du parc national des Virunga.
« En RDC tout cet arsenal juridique, la loi sur la conservation de la nature, le code forestier, existent mais la mise en application devient difficile. Les aires protégées sont menacées par le braconnage, le commerce des ivoires. C’est pour cela que nous devons sensibiliser les différents services cités pour qu’ils mettent ces lois en pratique », a expliqué le chargé de communication de WWF à Goma, Gédéon Bakerethi.
Le premier substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Goma, Claver Kahassa, a de son côté reconnu la nécessité de ce recyclage, tout en affirmant que la justice était déjà impliquée dans les questions de répression des crimes liés à l’environnement.
« D’ici deux jours, le chef de l’Etat va détruire une cargaison d’ivoires saisis grâce à la justice. Mais l’atelier d’aujourd’hui était une opportunité de nous outiller encore avec des nouvelles lois afin que nous puissions nous adapter avec la conservation de la nature », a déclaré le magistrat Claver Kahassa.
Les participants à cet atelier ont relevé le fait que la spoliation des terres du parc national des Virunga par des politiques, mais aussi le projet d’exploitation du pétrole initié par le gouvernement en violation de certaines lois nationales, restent des sujets préoccupants.