Le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA ont appelé le gouvernement congolais, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et toutes les parties prenantes à travailler ensemble pour la tenue d'élections le 23 décembre.
Dans une déclaration conjointe publiée jeudi 20 juillet, les deux instances ont souligné que ces élections doivent se dérouler dans les conditions requises de transparence, de crédibilité et d'inclusivité, y compris la participation pleine et entière des femmes à tous les stades, ainsi que l'importance de l'engagement des jeunes.
Peu avant la diffusion de cette déclaration, le président de la RDC Joseph Kabila s’adressant devant le Parlement réuni en congres avait réaffirmé que les élections se tiendraient bien en décembre 2018 et qu’elles seront entièrement financées par le gouvernement congolais.
« Nous avons tenu à affranchir notre processus électoral de financement extérieur et par conséquent de chantage de tous genres [] afin de conférer la meilleure légitimité à ceux qui sortiront vainqueur de ces consultations. Les élections seront entièrement financées par l’Etat congolais », a dit le chef de l’Etat congolais dans un discours radio-télévisé.
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Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU et du Conseil de paix et de sécurité de l’UA ont de leur côté pris note des progrès réalisés dans la préparation des élections avec le soutien de la MONUSCO, tout en reconnaissant les défis qui restent à relever. Ils ont appelé la CENI à poursuivre sa coopération avec la MONUSCO tout au long du processus électoral.
Ils ont salué l'engagement de l’ONU, de l’UA, de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), l'Union européenne (UE) et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour soutenir le processus électoral et la mise en place d'une équipe conjointe d'experts de ces organisations et encouragé la CENI à utiliser leur soutien.
Les deux instances ont également souligné que les élections devaient conduire à un transfert de pouvoir pacifique et démocratique, conformément à la Constitution, à l'Accord du 31 décembre, aux résolutions 2348 (2017) et 2409 (2018) du Conseil de sécurité des Nations Unies, ainsi qu'à la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance.
Ils ont réitéré leur engagement à prendre des mesures appropriées contre tous les acteurs congolais, et tous les autres, dont les actions et les déclarations entravent la mise en œuvre de l'accord et l'organisation des élections.