Les habitants du quartier Gbadolite dans la commune de Lubumbashi quittent, depuis trois jours, ce quartier. Ce mouvement de population est consécutif à l’insécurité qui y règne, mais aussi au meurtre d’un major de la police par les habitants de ce quartier le mercredi dernier.
Ceux qui résident dans les environs du lieu où ce drame s’est produit et qui gardent encore leurs maisons demandent aux autorités de les sécuriser car il ne se passe pas une seule nuit sans que des maisons ne soient visitées par des bandits armés.
Pour les uns c’est par crainte des représailles de la police qu’ils abandonnent leurs maisons et trouvent refuge ailleurs. Pour les autres, depuis ces tristes évènements, des hommes en uniformes passent des maisons à maisons à la recherche des jeunes garçons. Plusieurs jeunes ont déjà quitté le quartier après l’interpellation de certains parmi eux après la mort d’un major tué puis brulé par les habitants de ce quartier. Ces événements se sont produits après la mort d’un pasteur, abattu par des bandits armés.
La police rejette toutes ces accusations et indique que ceux qui abandonnent leurs maisons sont ceux qui se reprochent de quelque chose dans les évènements qui se sont produits le mercredi dernier. Elle invite donc la population à lui faire confiance car elle travaille pour sa sécurité, a indiqué son porte-parole dans le Haut Katanga.
Les habitants du quartier ont condamné aussi bien le meurtre de cet officier de la police que celui du pasteur.
Mise en place d’une commission d’enquête
En réaction à cette situation d’insécurité, le mouvement citoyen Ça suffit demande à l’assemblée provinciale du Haut-Katanga de « mettre en place une commission pour enquêter sur les exactions commises sur la population civile de Gbadolite dans la commune Lubumbashi ».
Dans un mémorandum adressé au président de l’assemblée provinciale et dont une copie est parvenue samedi 14 juillet à Radio Okapi, ce mouvement fustige le traitement infligé à plusieurs familles par les hommes en uniforme au lendemain du meurtre de quatre personnes, dont un policier dans ce coin de Lubumbashi, indique Patrick Mutombo, coordonnateur de ce mouvement.