Le 29 mars dernier, Amnesty international a lancé un appel pour que toute la lumière soit faite sur le meurtre de deux experts de l’ONU tués en mars 2017 au Kasaï. Pour Jean-Mobert Senga, chercheur sur la RDC dans cette ONG, les immixtions du gouvernement dans la procédure judiciaire ne permettent pas de faire toute la lumière sur cette affaire
« Nous avons effectué une mission à Kinshasa et nous avons rencontré les autorités judiciaires. Et au bout de cette mission, nous avons conclu qu’il n’y avait pas d’enquêtes sérieuses. Parce que les enquêtes qui étaient menées étaient sélectives, pour répondre à des questions d’actualité, pour calmer l’opinion publique et non pas forcément pour rechercher la vérité. Nous avons l’impression qu’on cherche tout simplement des boucs émissaires et on cherche à montrer qu’il y a quelque chose qui se fait, alors qu’en réalité, les vraies responsabilités sont couvertes », affirme Jean-Mobert Senga.
Il s’entretient avec Joël Bofengo.
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