Le Potentiel : «Belle initiative de l’ONU et de l’UA, Guterres et Faki pour des élections inclusives en RDC»

L’annonce d’un accord de principe pour l’arrivée prochaine à Kinshasa des chefs de l’ONU et de l’Union Africaine (UA) suscite les commentaires de la presse kinoise parue jeudi 1er mars.
 
Le président congolais Joseph Kabila a donné son accord pour une visite conjointe dans son pays du patron de l'ONU, Antonio Guterres, et du président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat.
 
Le Potentiel pense que les deux personnalités vont venir convaincre le président Kabila de céder le pouvoir et en même temps, libérer le processus électoral de toutes les entraves qu’il y a placées. Pour la communauté internationale en effet, poursuit le quotidien, le président Kabila ne donne pas de gages évidents de sa volonté d’aller réellement aux élections.
 
« Les deux hauts fonctionnaires viendront donc jauger la volonté du chef de l’Etat de faire bouger les lignes et la conclusion de leur mission permettra à la communauté internationale de lever définitivement une option qui pourra mettre fin à la crise qui secoue le pays », suppute le journal qui parle d’une mission de dernière chance pour les autorités congolaises.
 
Pour Forum des As, les trois personnalités vont s’entretenir sur l’application intégrale de l’accord de la Saint-Sylvestre qui bat de l’aile. « Le secrétaire général de l’ONU, chaque fois qu’il s’est exprimé sur cette question, n’a eu de cesse de proclamer urbi et orbi qu’à ce jour l’accord du Centre-interdiocésain est la seule planche de salut pour la résorption de la crise politique en RDC et a toujours lancé des appels pour sa mise en œuvre », indique le journal.
 
Mais quelles recommandations Guterres et Moussa auront-ils à donner là où Lourenço, Sassou, Bongo ou même Mnangagwa sont passés à un rythme saccadé, s’interroge pour sa part La Prospérité, relevant que Kinshasa a toujours crié à l’ingérence lorsque la communauté internationale s’immisce dans les affaires internes de la RDC.
 
Pourtant, cette visite pourra également être l’occasion indiquée pour le président Kabila et M. Guterres de clarifier leurs relations, estime L’Avenir, rappelant que lors de sa dernière sortie médiatique, le chef de l’Etat congolais avait eu des mots durs à l’endroit de la MONUSCO qu’il a accusée de chercher à cogérer la RDC avec les autorités congolaises.
 
Dans un autre registre, Actualité.cd rapporte qu’à la 37ème session du Conseil des Droits de l’homme de l’ONU, la ministre des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa s’est offusquée de l’envahissement de la cathédrale Notre-Dame à Kinshasa par les jeunes militants du PPRD la veille de la marche des laïcs catholiques du 25 février dernier.
 
«Les lieux de culte ne peuvent jamais être profanés ni par certains éléments indisciplinés des forces de l’ordre, ni par certains manifestants proches de l’opposition, torse nu avec des bandeaux rouges sur la tête sifflant devant la croix de Jésus Christ», a déclaré la ministre, avant d’appeler également l’église à la neutralité.
 
Au sujet de cette manifestation du 25 février, la MONUSCO a ouvert « une enquête » sur la mort du militant pro-démocratie Rossy Mukendi, a annoncé mercredi Florence Marchal, porte-parole de la mission onusienne en RDC, rapporte pour sa part cas-info.ca. Mme Marchal a justifié l’ouverture de cette enquête dans le cadre du mandat de la MONUSCO, écrit le site web d’analyses et d’infos.