La société civile de Salamabila en territoire de Kabambare (Maniema) dénonce les conditions socioéconomiques déplorables et « les graves exactions » dont les miliciens se rendent coupables sur les civils vivant dans cette cité minière. Les responsables de cette structure ont exprimé cette préoccupation à une délégation de la MONUSCO/Bukavu, en mission à Salamabila.
Les habitants des villages situés dans le territoire les ont abandonnés pour trouver refuge ailleurs. Des écoles sont fermées et les enfants souffrent de la malnutrition. Et les femmes violées par ces miliciens ne bénéficient pas des soins appropriés, témoignent des habitants de Salamabila.
Selon le chef du secteur de Salamabila, Justin Assani Kitoko, la situation dans son secteur est « catastrophique parce que les élèves n’étudient qu’au centre de Salamabila alors que dans les autres villages la population est en brousse ».
« La MONUSCO dans son mandat de protection de la population civile a décidé d’envoyer cette mission avec le double objectif : d’aller voir sur le terrain ce qui se passe pour se faire une réelle idée. Et créer les conditions du déploiement temporaire d’une présence militaire afin de mieux protéger les civils », affirme le chef de la section DDRRR à Bukavu, Ganda Abdourahamane.