Florence Marchal, porte-parole de la MONUSCO, a affirmé ce jeudi 18 janvier que le mandat assigné à la mission onusienne en RDC par le Conseil de sécurité des Nations Unies est de protéger la population congolaise en appuyant le gouvernement de la RDC pour neutraliser les groupes armés. Mandat qu’elle exécute malgré un environnement de plus en plus complexe.
« Par notre mandat, nous protégeons la population civile, nous mettons en œuvre tous les jours notre mandat pour protéger ces populations qui comprennent des populations vulnérables comme les réfugiés ou des personnes déplacées dans un environnement qui est de plus en plus complexe et de plus en plus dangereux. On peut penser à l’attaque contre les casques bleus intervenue au début de décembre », a affirmé le porte-parole de la MONUSCO.
Elle a fait cette déclaration pour répondre aux accusations du président ougandais vis-à-vis de la mission onusienne. M. Museveni accuse la Mission des Nations unies au Congo d’entretenir le terrorisme dans l’Est de la RDC.
« Nous travaillons avec le peuple congolais, nous travaillons pour le peuple congolais, et on soutient le gouvernement de ce pays par le mandat que nous a donné le Conseil de sécurité, nous pouvons mener des opérations ciblées, destinées à neutraliser les groupes armés, ainsi contribuer à la réduction de la menace posée par ces groupes armés. Voilà c’est que nous faisons, c’est notre contribution active à la stabilisation et au cheminement vers la paix et le développement de la RDC », répond Florence Marchal.
Le président ougandais Yoweri Museveni a affirmé dans un communiqué publié mercredi 17 janvier que « la Mission des Nations unies en RDC préserve le terrorisme. Les terroristes sont faibles, ils ont eu la liberté de mouvement et l'espace mais n'ont pas progressé dans leurs entreprises. S'ils étaient forts, ils auraient beaucoup plus d'impact ».
Le communiqué accusateur de la présidence ougandaise a été publié après la rencontre du président avec une équipe d’enquêteurs de l'ONU menée par Dmitri Titov. Ce dernier, nommé par le secrétaire général de l’ONU, enquête sur la récente attaque qui a fait 15 morts dans les rangs des casques bleus tanzaniens dans l’Est de la RDC.
Et Peu de temps après cette attaque, l'armée ougandaise avait lancé, depuis la frontière, une offensive qui aurait fait une centaine des morts ADF. Un bilan non confirmé du côté de la RDC, ni de la MONUSCO.