RDC : l’UE appelle au respect du calendrier électoral

L’Union européenne appelle tous les acteurs congolais à s’engager au respect du calendrier électoral «qui doit permettre de sortir la RDC de la crise politique en permettant l’alternance démocratique». C’est l’une des conclusions du Conseil de l’UE sur la RDC, à l’issue de sa réunion tenue lundi 11 décembre à Bruxelles (Belgique).

«L’UE estime qu’il est déterminant notamment pour la légitimité des institutions chargées de la transition, de garantir que la date des élections désormais fixée au 23 décembre 2018 [la présidentielle et les législatives] soit respectée», indique le document de l’UE.

«A la suite de l’annonce, le 5 novembre dernier, du calendrier électoral, l’UE souligne la responsabilité première du gouvernement et des institutions en charge de l’organisation des élections en particulier la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans la mise en œuvre effective et sans délai des mesures et actions à même de garantir le respect de ce calendrier», ajoute le conseil de l’UE.

Parmi ces mesures, l’UE rappelle notamment la publication d’un budget crédible et un plan de décaissement réaliste, l’adoption de la législation électorale requise et la fiabilisation du fichier électoral.

L’UE souligne également l’urgence de la mise en œuvre intégrale par le gouvernement de l’ensemble de mesures de décrispation politiques, prévues dans l’accord de la Saint Sylvestre.

Ces mesures sont «nécessaires pour réunir les conditions d’élections crédibles et inclusives, rétablir la confiance entre les acteurs concernés et apaiser les tensions politiques, estime l’Union européenne qui souhaite :

  • La libération des tous les prisonniers politiques
  • La fin des poursuites judiciaires injustifiées
  • La fin des duplications des partis politiques
  • La liberté de la presse
  • La réouverture des médias fermés.

Respect des principes démocratiques

L’Union européenne condamne également des violations des droits de l’homme ainsi que les actes de harcèlement à l’encontre d’acteurs politiques de l’opposition, de représentants des médias et de la société civile, ainsi qu’à l’encontre de défenseurs des droits de l’Homme.

Pour l’UE, les violations des droits de l’homme sont incompatibles avec les principes démocratiques et le respect des libertés fondamentales consacrées par le droit international public.

Cette organisation internationale dit s’associer aux autres acteurs de la communauté internationale, en particulier les Nations unies, pour condamner les abus et violations graves des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en RDC, ainsi que les violations du droit international humanitaire notamment au Kasaï.

L’UE exprime également sa grave préoccupation quant à la situation sécuritaire qui prévaut dans le Kasaï, au Tanganyika et à l’Est de la RDC, dont les femmes et  les enfants sont les premières victimes.

Elle rappelle la responsabilité première des autorités congolaises, en particulier des Forces Armées de la RDC, dans la protection des populations.  Par ailleurs, l’UE salue le rôle essentiel joué par la MONUSCO qui vient de payer un lourd tribut avec l'attaque du 7 décembre au Nord Kivu, faisant de nombreux morts et blessés parmi le contingent tanzanien, les militaires congolais et les civils.

Dans le cadre de la résolution sur le Kasaï adoptée par la 35e session du Conseil des droits de l’Homme avec le soutien de la RDC, l’Union européenne promet de suivre avec la plus grande attention la mission de l’équipe d’experts internationaux établie par le Bureau du Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme.

Cette résolution, rappelle-t-elle, engage la RDC, qui est membre du Conseil des Droits de l’Homme, à leur donner un accès libre et sans entrave aux documents, aux territoires et aux personnes concernés, et à lui permettre de fonctionner selon les standards internationaux d’indépendance et d’impartialité.

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