Le Rassemblement de l’opposition réclame des sanctions ciblées contre le président congolais, Joseph Kabila et son entourage. C’est l’un des points contenus dans son mémorandum lu jeudi 26 octobre, à l’occasion de l’arrivée à Goma (Nord-Kivu), de l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley.
«Nous voulons demander à l’ambassadrice américaine et à travers tout le conseil de sécurité des Nations unies, qu’au 31 décembre, que monsieur Kabila ne soit plus reconnu pour représenter la RDC, mais qu’également quelques sanctions ciblées soient déjà prises contre Kabila lui-même, contre tout son entourage», a affirmé le coordonnateur du Rassemblement au Nord-Kivu, Jean Baptiste Kasekwa, qui a lu le mémo.
Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, a organisé un sit-in devant le quartier général de la Monusco à Goma, en rapport avec l’arrivée de l’ambassadrice Nikki Haley. Une manifestation qui se passe dans le calme, sans aucune présence de la police.
A travers ce sit-in, le Rassemblement dit vouloir attirer l’attention de Nikki Haley sur le climat politique actuel en RDC. Il demande également à la communauté internationale de faire pression pour que « les élections aient lieu dans le délai constitutionnel ».
Pour le Rassemblement, tous les efforts de retour de la paix en RDC sont anéantis «à cause de Joseph Kabila.»
«Les Etats-Unis, la communauté internationale à travers la MONUSCO a soutenu suffisamment la RDC pour que la paix revienne. Mais, on se rend compte aujourd’hui, qu’à cause de la volonté de M. Kabila de se maintenir au pouvoir, tous les efforts déployés par la communauté internationale sont réduits à néant. Le Nord Kivu, le Katanga, les Kasaï sont en proie aux violences», a déploré Jean Baptiste Kasekwa.
Il invite aussi le Conseil de sécurité de l’ONU à sanctionner tous ceux qui répriment l’exercice des manifestations publiques, et que les Etats Unis soutiennent toutes les opérations de la MONUSCO, et de la brigade d’intervention afin de neutraliser tous les groupes armés de la même manière que cela a été fait contre les rebelles du M23.