La fermeture de la frontière angolaise a des conséquences économiques sur la ville de Tshikapa (Kasaï), où les prix de plusieurs produits ont augmenté et l’activité économique s’est ralentie.
Les commerçants de Tshikapa s’approvisionnaient habituellement en produits venant de l’Angola.
Depuis la fermeture de la frontière, ces produits sont plus difficiles à trouver sur place et coûtent plus cher.
La canette de boisson gazeuse, qui se vendait à 750 francs congolais (0,5 dollar américain), s’achète actuellement à 1200 francs (0,8 dollar américain).
Le sac de sucre de 50 kg importé d’Angola s’obtient désormais à 55 000 francs congolais (36 dollars américains) alors qu’il coûtait 35 000 francs congolais (23 dollars américains) avant la fermeture de la frontière angolaise.
Le sac de farine de froment de 50 kg a connu une hausse similaire.
Le prix du kilo de maïs est passé de 450 à 1200 francs congolais (0,3 à 0,8 dollar américain).
Dans la ville, les commerçants se plaignent des conséquences de la fermeture de la frontière angolaise. L’un d’eux a expliqué a Radio Okapi que ses recettes journalières avaient chuté, passant de 230 000 à 80 000 francs congolais (153 à 53 dollars américains).
C’est depuis juin dernier que les autorités angolaises ont fermé la frontière pour éviter que les miliciens, qui sévissaient au Kasaï, n’entrent sur leur sol.
«Quand les gens de la frontière de Kamako fuyaient les troubles vers l’Angola, les miliciens voulaient aller jusqu’en Angola», se souvient Landry Kaniki de l’ONG RHA.
Il y a quelques semaines, le gouverneur du Kasaï, Marc Manyanga, avait écrit aux autorités angolaises pour leur demander d’ouvrir la frontière. Il sollicitait que cette ouverture intervienne le 12 août. Mais elle n’a pas eu lieu.