A l’occasion du lancement des journées de diplomaties vertes vendredi 16 juin à Kinshasa, Barth Ouvry, ambassadeur de l’Union européenne, a assuré que les sanctions ciblant des responsables congolais n’entamaient pas la coopération entre l’UE et le RDC.
«Je peux vous rassurer que des mesures qui portent sur des individus ne touchent en aucun cas notre coopération. Aujourd’hui, nous sommes dans la continuité de notre coopération […], qui porte sur une longue période», a déclaré M. Ouvry.
Selon lui, la coopération est quelque chose qui porte sur le long terme et «n’est pas touchée par les aléas politiques, qui portent sur ce que nous percevons aujourd’hui comme une situation très délicate au niveau institutionnel, au niveau du retard dans l’organisation des élections.»
Intervenant au Parlement lundi 12 juin, le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, avait promis «une réponse raisonnée» de la RDC aux sanctions prises par l’Union européenne en mai dernier contre neuf personnalités congolaises.
Celles-ci ont été sanctionnées pour violation des droits de l’homme. Il s’agit de:
- Evariste Boshab Mabudj, ancien ministre de l’Intérieur
- Emmanuel Ramazani Shadari, actuel ministre de l’Intérieur
- Alex Kande, gouverneur du Kasaï-Central
- Jean-Claude Kazembe, gouverneur du Haut-Katanga
- Eric Ruhorimbere et Muhindo Akili Mundos, haut gradés de l’armée
- Kalev Mutond, directeur de l'Agence nationale de renseignements
- Gédéon Kyungu, un chef milicien
Le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende est également visé par des sanctions européennes en tant que responsable de la politique répressive menée envers les médias en RDC.
En décembre 2016, l’Union européenne avait déjà sanctionné sept autres responsables congolais.