Une dizaine de militaires et une trentaine de policiers se sont déployés jeudi 8 juin à la mi-journée aux alentours de la résidence du coordonnateur du Rassemblement de l’opposition du Grand Katanga, Gabriel Jyungu wa Kumwanza. Ce dernier affirme qu’il se sent « de plus en plus en insécurité ».
D’après lui, une réunion d’une vingtaine de membres du Rassemblement était prévue en sa résidence mais il ne comprend pas pourquoi les éléments de l’ordre vont jusqu’à empêcher une simple réunion.
« Ça devient récurent, révoltant et bizarre. Il y a eu une réunion du directoire de l’UNAFEC [Union nationale des fédéralistes du Congo] qui devrait réunir pas plus de 25 personnes. Quelques temps après on nous envoie cette fois ci les éléments de FARDC. Je dénonce ces manœuvres parce que maintenant je fais l’objet d’une insécurité vérifiable », dénonce Kyungu wa Kumwanza.
« Les gens qui les [militaires et policiers] envoient cherche ma mort », suppute-t-il.
Les militaires et policiers déployés sur place interdisent tout passage dans ce rayon.
« Il y a une école juste à quelques encablures de chez moi et les élèves assistent tous les jours à ces scènes et il y a les parents qui m’appellent, les élèves et leurs professeurs sont aussi en insécurité. Et ils sont très traumatisés », regrette Gabril Kyungu wa Kumwanza.
Il rappelle qu’il est un élu du peuple et qu’il il ne doit être « séquestré » par le pouvoir en place.
« Je voudrais que le pouvoir se prononce. Apparemment c’est une séquestration qui ne dit pas son nom, je peux dire c’est une résidence surveillée indirecte », déclare le coordonnateur du Rassemblement du Grand Katanga.
Pour sa part, la police n’a pas voulu s’exprimer sur cette question.