Sept ans après l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, deux activistes des droits de l’homme, l’ONG la Voix de sans Voix (VSV)-où ils œuvraient de leur vivant- persiste à croire que « les personnes impliquées dans ces crimes circulent librement ».
« Nous avons cité le suspect numéro 1, le général John Numbi est toujours libre de ses mouvements », a soutenu le directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa, dans une déclaration faite jeudi 1er juin à Radio Okapi.
Il a indiqué que la VSV est « restée sur sa soif » parce que la justice n’a jamais élucidé le mystère sur les circonstances qui ont conduit à la mort de ces activistes, assassinés le 1er juin 2010.
Pour la VSV, la justice congolaise n’a arrêté que « des menus fretins » et épargnait les « vrais commanditaires ».
« Nous comptons beaucoup sur une vrai justice en faveur de ces deux défenseurs des droits humains. Tôt ou tard, nous sommes convaincus que justice sera rendue », a confié Rostin Manketa.
Dans son verdict rendu en septembre 2015, la Haute cour militaire a condamné le colonel Daniel Mukalay à 15 ans de servitude. Une décision « décevante », selon la partie civile, qui estimait que deux questions principales n’ont jamais été élucidées dans ce procès : « Qui a tué Chebeya et pourquoi ? »
Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ont été assassinés le 1er juin 2010. Leurs corps ont été retrouvés à Mitendi, un quartier périphérique de la ville de Kinshasa. L’ancien directeur exécutif de la VSV, Floribert Chebeya a été enterré à Kinshasa. Mais le corps de Fidèle Bazana, chauffeur au sein de la même ONG des droits de l’homme, n’a jamais été retrouvé.