Les dépenses liées aux marchés publics «occupent 60% du budget national. Or, lorsqu’on observe l'indice du taux de recours du marché de gré à gré, on constate que de 2010 à 2015, le taux de passation des marchés de gré à gré a atteint 42%. C'est trop!», a estimé jeudi 25 mai le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance, Luzolo Bambi.
Selon lui, des marchés de gré à gré – un mode «déconseillé» - constituent l’un des indices les plus importants de corruption. «Lorsque ce secteur-là ne marche pas, lorsqu'il y a la fraude, la corruption ou le détournement, le délit d'initié ou conflit d’intérêt dans ce secteur», a déclaré M. Luzolo lors d’un échange avec l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), les procureurs généraux, mandataires publics et experts sur cette problématique.
Il a ainsi souligné l’importance de rendre systématique le contrôle dans la passation des marchés publics en RDC.
A la question savoir ce qui est fait des auteurs présumés de cette fraude, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance a réagi:
«A ce stade où nous sommes, il s'agit d'abord non seulement de constater et surtout de prévenir. Quant aux situations déjà avérées, c'est à la justice de faire son travail».