Dans son bulletin publié mardi 28 février à Lubumbashi, l’Institut de recherches en droits humains (IRDH) affirme que les animateurs des institutions publiques membres de Majorité présidentielle font volontairement une interprétation inexacte de certains points de l’accord global politique et inclusif du 31 décembre 2016. Cette attitude constitue, selon l’ONG, une menace contre la paix, la sécurité et la stabilité de la RDC.
«Toute manigance tendant à retarder le processus électoral ou à entraver la mise en œuvre de l’accord déstabilise l’Etat, porte atteinte au droit, à la paix et crée de l’insécurité», a indiqué l’IRDH, appelant la MONUSCO à soutenir cet «accord qui est sérieusement menacé».
Pour l’ONG, l’accord précise que c’est le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement qui présente le futur Premier ministre qui sera nommé par la chef de l’Etat.
«Cependant, la Majorité est en train de solliciter trois noms», a fait remarquer Hubert Tshiswaka, coordonnateur national de l’IRDH.
Autre point de «blocage», a poursuivi la même source, l’accord du 31 décembre dit que le Conseil national de suivi est présidé par le président du comité des sages du Rassemblement.
«Et maintenant, nous sommes en train de suivre les animateurs des partis de la Majorité qui disent qu’il faudrait un président de consensus», a-t-il relevé.
Depuis quelques semaines, l’opposition et la majorité se rejettent la responsabilité dans le blocage de l’application de l’accord du 31 décembre 2016.
La Majorité présidentielle estime ne pas être responsable du « blocage ». André Alain Atundu, son porte-parole, affirme que son camp attend que le Rassemblement de l’opposition se réorganise après le décès d’Etienne Tshisekedi, afin de reprendre les discussions.