Opérateur minier, Alexis Rubango a été abattu, la nuit du vendredi 10 février, par des inconnus, devant sa résidence, à Bukavu (Sud-Kivu).
La nouvelle de cet assassinat a plongé la population urbaine dans la psychose mais elle a aussi surchauffé les esprits à Mukungwe, village natal de la victime, situé dans le groupement de Mushinga, à 64 Km à l’Ouest de Bukavu, en territoire de Walungu (Sud-Kivu).
Remontées face à cette tuerie, certaines personnes se sont résolues de descendre dans le carré minier de Mukungwe, concédé à la société BANRO mais encore exploité par les creuseurs artisanaux avec le consentement du propriétaire.
Deux maisons y ont été pillées et deux autres incendiées par la population en colère.
Selon un membre de la famille du défunt, ce sont plutôt les militaires commis à la sécurisation de Mukungwe qui se sont livrés au pillage des biens des populations.
De son côté, l’administrateur du territoire de Walungu a souligné que les militaires qui assurent la sécurité de ce site minier ont maitrisé la situation en recourant aux tirs de sommation.
L’administrateur a immédiatement convoqué un conseil territorial de sécurité pour éviter le dérapage avant et pendant le transfert du corps d’Alexis Rubango dans son village natal.
La dépouille de l'illustre disparu est encore gardée à la morgue de l’Hôpital général de référence de Bukavu.
L’assassinat d’Alexis Rubango intervient au lendemain du meurtre d’une femme cambiste à Nguba, dans la commune d’Ibanda (Bukavu).
La population s’inquiète surtout du fait que les auteurs de ces meurtres ne sont jamais identifiés.