Revue de presse kinoise de jeudi 26 janvier 2017.
La presse parue ce jeudi s’intéresse principalement à la composition du prochain gouvernement de la RDC.
Le Phare donne quelques indications au sujet de cette équipe, expliquant notamment que la majorité exige d'avoir 25 postes ministériels sur les 46 que comptera le gouvernement. La composition du prochain gouvernement continue de diviser le pouvoir et l'opposition dans leurs discussions sur la transition.
Le journal note que le blocage persiste au Centre interdiocésain entre la Majorité présidentielle et le Rassemblement en ce qui concerne le mode de désignation du Premier ministre et le partage des portefeuilles ministériels.
Concernant les postes ministériels, Le Phare indique que la tension est montée d'un cran lorsque la Majorité présidentielle a exigé 25 postes sur les 46 à pourvoir dans le futur gouvernement de transition.
Dans l’entendement de la famille politique du Chef de l’Etat, le Rassemblement, le Front pour le Respect de la Constitution, l’Opposition signataire de l’Accord du Camp Tshatshi et la Société Civile n’ont qu’à se partager le reste, soit 21 postes. Naturellement, commente le quotidien, cette exigence a rencontré une fin de non recevoir de la part d’autres parties prenantes à l’arrangement particulier.
Le Potentiel indique, pour sa part, que c’est plutôt « le quota du MLC qui divise le Rassemblement et la MP ».
Le MLC a renoncé à participer au gouvernement. En contrepartie, il exigerait plus de sièges au Conseil national de suivi de l’accord (CNSA). A ce sujet, un deal aurait été conclu entre le Rassemblement et le MLC.
Aux termes de ce deal, indiquent le Potentiel, le MLC renonçait au gouvernement au bénéfice du Rassemblement et, en compensation, devait gagner quatre sièges au CNSA, contre deux initialement.
N’ayant pas été associée à cet arrangement interne entre le MLC et le Rassemblement, la MP a sauté sur l’occasion pour multiplier des points de blocage à l’application de l’Accord du 31 décembre 2016. En surface, la MP trouve incongru que le Rassemblement s’approprie le quota du MLC, poursuit le tabloïd.
La Prospérité note plutôt que « la poire est divisée en deux blocs ! »
Sous l’égide des hommes en soutane, les composantes ont enfin dégagé de grandes lignes d’un consensus sur le dispatching des postes au sein du gouvernement.
Sans donner plus de détails, le tabloïd fait savoir qu’aucune révélation n’a été officiellement faite sinon que ce jeudi 26 janvier, les négociations devraient reprendre pour fignoler les choses, pour tabler sur la problématique du mode de désignation du futur Premier Ministre ainsi que sur le chronogramme d’application de l’accord politique, tel que conclu le 31 décembre 2016.
A en croire La Prospérité, après les menaces des évêques catholiques et les diverses pressions extérieures, les acteurs politiques semblent prêts à donner un coup d’accélérateur aux travaux même s’il continue à y avoir des poignantes prises de bec. La question reste, cependant, celle de savoir s’ils sauront se contenir et se surpasser pour qu’enfin, l’épilogue du dialogue inclusif soit connu ce samedi 28 janvier 2017, se demande La Prospérité.
Forum des As s’intéresse, quant à lui, à la situation de la CENI et titre : « Les confessions religieuses verrouillent le siège de Corneille Nangaa ».
A l’heure du «Ôte-toi de là que je m’y mette», Corneille Nangaa peut continuer à décliner le chronogramme de la CENI en toute sérénité. Cet expert ès questions électorales jouit de la confiance pleine et entière de ses mandants, soutient le journal.
Comme s’ils pressentaient « la main du Diable », commente encore Forum des As, les responsables des confessions religieuses décourageaient déjà les tentatives qui, au motif apparent de rechercher la crédibilité du processus, veulent appliquer la politique de la table rase en exigeant une refonte de la CENI.
Les Confessions religieuses sont catégoriques, écrit pour sa part La Prospérité qui titre : « C’est Corneille Nangaa ou rien » !
Ceci aurait comme conséquence, martèlent-elles, l’éloignement des dates des scrutins et surtout, de nuire à l’indépendance de la CENI. Ces manœuvres qui, soulignent les confessions religieuses, ne relèvent nullement du souci de répondre aux préoccupations de la population, ne peuvent en aucune manière les engager, écrit le journal.