Dans leurs propositions respectives remises mardi 10 janvier à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), la majorité présidentielle et le Rassemblement n’ont pas la même idée de la taille du futur gouvernement. Le camp du président Kabila propose une équipe gouvernementale constituée de soixante membres alors que celui d’Etienne Tshisekedi en suggère quarante-cinq.
Pour André Alain Atundu, la MP propose ce format du fait de «la fonction d'union nationale » du prochain gouvernement.
« Ce gouvernement est formé à partir d’une base large, dont il faudra tenir compte. Nous avons la majorité, les forces politiques et sociales, et la société civile signataire de l’accord du 18 octobre, nous avons le Rassemblement, le front pour le respect de la constitution et les forces signataires de l’accord de la saint sylvestre », a expliqué le porte-parole de la MP, André Alain Atundu.
Du côté du Rassemblement, on pense que « pour des raisons d’austérité budgétaire », le format du futur gouvernement devrait être réduit à 45.
Selon le journal Le Phare, les deux plateformes ont néanmoins présenté des avis presqu’identiques en ce qui concerne le profil du futur chef du gouvernement.
Pour la MP, ajoute la même source, la direction du gouvernement devrait être confiée à une personnalité affichant des qualités de :
- Rassembleur
- Une expertise avérée
- Une connaissance parfaite du pays et de ses réalités
- Qui a un haut niveau d’études
De son côté, le Rassemblement exige du futur premier ministre :
- Le patriotisme
- La crédibilité
- La compétence
- Le charisme
- L’expertise de gestion des affaires politiques
- L’intégrité
- La probité morale.
Le Comité national de suivi divise aussi…
Si la MP et le Rassemblement sont d’accord sur le nombre de trois vice-présidents qui doivent seconder le président du Comité national de suivi, ils ne s’entendent pas cependant sur la composition de cet organe technique.
La majorité propose que les membres de cette institution soient issus de la majorité, de la société civile et de l’opposition au dialogue de la cité de l’union africaine.
Une proposition qui ne rencontre pas celle du Rassemblement. Il propose un représentant de son propre camp, un du Front pour le Respect de la Constitution (MLC et Alliés) et d’un représentant de la Majorité Présidentielle.