Le Réseau des associations des professeurs des universités du Congo (RAPUCO) a demandé samedi 10 décembre à Kinshasa aux délégués de la société civile au dialogue national inclusif de jouer véritablement leur rôle et non de viser le partage du pouvoir. Un appel similaire a été lancé par la coalition des organisations non gouvernementales dénommée: “Droits pour tous”, à Lubumbashi.
«La société civile est là pour pousser les politiques à servir la population. Et pour que ça se fasse, il faut que nous revenions aux textes, il faut qu’il y ait élections pour que le peuple congolais se choisisse des hommes et femmes capables de [satisfaire à] leurs besoins», a déclaré le professeur Antoine Kitombole, président du RAPUCO lors d’un point de presse.
Dans cet extrait sonore, il insiste sur le fait que «la société civile n’est pas là pour conquérir le pouvoir»:
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Muyambo, Diomi, Katumbi…
Même message de la part de la coalition “Droits pour tous”, qui rappelle que l’objet de la société civile est d’assurer la promotion et la protection des intérêts de la population. Cette plateforme regroupant une dizaine d’ONG l’a fait savoir dans un communiqué publié vendredi 9 décembre à Lubumbashi (Haut-Katanga).
Hubert Tshiswaka, membre de cette coalition et directeur général de l’Institut de recherche en droits humains, insiste sur la décrispation politique:
«Nous demandons aux délégués qui sont là de beaucoup plus insister sur les mesures de décrispation politique. Quand on sait que par exemple ici au Katanga, pour ramener la paix, on a libéré [le chef milicien] Gédéon qui a été reconnu coupable des crimes graves ; on se demande pourquoi on ne libérerait pas les leaders d’opinion comme Jean-Claude Muyambo, Diomi Ndongala et arrêter les poursuites contre M. Katumbi».
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Au centre interdiocésain à Kinshasa, les parties prenantes au dialogue national inclusif ont validé leurs mandats et adopté vendredi un code de bonne conduite. Ce document, élaboré par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), proscrit notamment tout propos de nature à faire mal aux autres et/ou à inciter à la haine.
Ces travaux mettent autour de la table les signataires de l’accord politique du 18 octobre et les non-signataires. Parmi les six points de divergence entre les participants à ces assises et qui empêchent la conclusion d'un accord politique, il y a notamment celui des «mesures de décrispation politique».
L'opposition demande la «libération des prisonniers politiques». Le pouvoir fait prévaloir, pour sa part, que les poursuites contre des opposants relèvent du droit commun et qu'elles n'ont rien à voir avec la situation politique.