Tantia Sakata est une journaliste congolaise et l’une des «rares femmes» qui évolue dans la presse écrite depuis ses débuts dans ce métier.
Très jeune déjà, elle se fait le devoir d’intégrer la profession de journaliste. Après avoir suivi des cours à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC), Tantia Sakata prend goût plutôt à la presse écrite.
« Je me rappelle que c’est un assistant de l’institut qui nous donnait ce cours de la presse écrite et j’adorais sa façon de le faire et ai donc été passionnée très tôt par cette presse », indique-elle.
Encore aux études, Tantia Sakata commence à travailler comme stagiaire dans certains quotidiens de Kinshasa.
Sa première dépêche traite des questions des affaires étrangères et tout le monde, ainsi que ses collègues s’étonnent de la finesse de sa plume, explique Tantia Sakata. Et, c’était parti pour une longue carrière qui continue jusqu’ aujourd’hui.
Elle estime que beaucoup de femmes préfèrent la télévision pour besoin de «vedettariat». Mais, la grande presse ou la presse de combat reste la presse écrite.
« Je n’ai jamais aimé la télévision mais le jour où j’aurais envie d’être vue je tenterais peut être ma chance de ce côté-là », souligne-elle
Elle pense que la presse écrite est très difficile et même ses collègues masculins les considèrent comme des «femmes capables»
Parcours et expérience d’une femme dans la presse écrite
A ses débuts dans le journal « la Tempêtes des tropiques », elle se voit confier une page sur les femmes et va travailler dur pour vendre une belle image de la femme. Elle se dit être parmi les initiatrices de la promotion de la femme dans les journaux de la place.
En 2006 lors des élections dans le pays, Tantia Sakata est parmi les femmes de medias accrédités la Commission électorale indépendante (CEI) actuelle CENI et suit une formation donnée par un journaliste français.
«C’est l’une de mes plus belles expériences dans ce métier. En plus c’était la première fois que notre pays organisait des vraies élections transparentes et crédibles. Je devenais une référence sur les questions électorales», explique-t-elle.
Devenir vedette en travaillant dans la presse écrite
Pour Tantia Sakata, il est possible de devenir vedette en travaillant dans la presse écrite, mais cela prend beaucoup de temps.
Elle déplore le fait que les gens n’aient pas trop la culture de la lecture. Il y a un autre problème lié au pouvoir d’achat, reconnait-elle, ajoutant qu’on a du mal à débourser 2 000 FC pour acheter un journal, alors qu’on n’a rien à manger.
Tantia Sakata voit l’avenir dans le métier l’envoyer vers l’audio-visuel, cette presse qu’elle a toujours évité depuis des longues années.
« J’ai un projet de créer une fondation et je pense qu’il est temps pour moi d’aller enfin vers la télévision pour me faire connaitre ainsi que mon projet », a-t-elle conclu.