Les militants du MSR et de l’UDPS, arrêtés le 19 septembre dernier à Kisangani pendant qu’ils se rendaient au lieu du rassemblement pour aller déposer un mémorandum à la CENI vont rester en prison malgré la liberté provisoire qui leur a été accordée jeudi 29 septembre par les juges du tribunal de paix de Makiso (Kisangani).
Le ministère public est allé en appel, ce qui suspend la liberté provisoire accordée à ces personnes.
Les quatre membres du MSR et deux de l’UDPS sont gardés à la prison centrale de Kisangani en attendant l’aboutissement de l’affaire au second degré.
Quatre activistes du mouvement pro-démocratie Filimbi, arrêtés le même jour, restent également en prison.
Maître Elie Kayembe, membre du collectif des avocats de ces détenus, estime que l’étudiant Simplice Kapipa, membre de Filimbi, ne devrait pas être gardé en prison parce qu’il a bénéficié de la main levée de la part des juges.
«Il ne fallait pas aller en appel contre une main levée parce que la main levée sous-entend que les poursuites sont suspendues et ne peuvent plus être engagées contre celui qui en a bénéficié. Nous fustigeons cette façon de faire», a-t-il déclaré.
Les avocats et membres du Groupe LOTUS, défendant ces mêmes prévenus, estiment qu'ils ont été arrêtés dans l’exercice de leurs droits et espèrent que la justice dira réellement le droit dans cette affaire.
A Kinshasa, cent trente-huit personnes avaient été arrêtées le même 19 septembre. Trente-huit parmi elles ont été acquittées alors que cent autres ont été condamnées à des peines allant de 45 jours à 25 ans de prison.