« Avant, pendant et après le dialogue, tout doit se faire conformément à notre constitution », a déclaré jeudi 15 septembre le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, à l’occasion de la rentrée parlementaire.
Pour lui, le respect de la constitution passe par le respect de « tout le corpus constitutionnel de bout en bout ».
« Aucune des résolutions du dialogue national ne devra de s’affranchir du corpus constitutionnel », a indiqué M. Minaku.
Dans son discours, le président de la chambre basse du Parlement a aussi insisté sur la nécessité d’un accord à la fin du dialogue politique qui se tient actuellement.
Un accord qui permettrait au pays de disposer « d’un schéma électoral clair et précis ».
« Je demeure profondément convaincu que les conclusions du dialogue national politique inclusif permettront sans nul doute à notre pays de disposer d’un schéma électoral clair et précis à même de nous amener vers des échéances électorales véritablement démocratiques », a affirmé le président de l’Assemblée nationale.
Dans son discours à l’ouverture de la session parlementaire, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, a expliqué, pour sa part, que «le dialogue n’est ni un parlement, ni une assemblée constituante».
Le dialogue s’est ouvert le 1er septembre dernier. Ce forum convoqué par le chef de l’Etat est censé permettre la tenue d’élections « crédibles » et « apaisées ».
Une partie de l’opposition n’y prend pas part, exigeant notamment la libération de tous les prisonniers politiques, le départ du facilitateur Edem Kodjo et la fin des poursuites judiciaires contre certains opposants.
Réaction des parlementaires
Les parlementaires ont commenté diversement les travaux du dialogue.
Pour la députée de la Majorité présidentielle, Vicky Katumwa, les conclusions du dialogue seront prises en compte par le Parlement.
« Nous sommes déjà dans l’impasse électorale selon la constitution. Nous devons tout faire pour que l’Assemblée nationale vote un budget conséquent. Que la CENI nous propose un calendrier global tel qu’il sera proposé au dialogue national », indique-t-elle.
Pour le député de l’opposition Fabrice Puela, les conclusions du dialogue ne sont pas conformes à la constitution.
« Le dialogue national du camp Tshatshi n’est pas une assemblée constituante pour remettre en cause l’ordre constitutionnel établi », soutient-il.