Au cours d’un meeting jeudi 28 juillet à Butembo, Julien Paluku a rejeté les accusations faisant état de la complicité de certains militaires dans les tueries perpétrées dans la région de Beni. Il a révélé que depuis plus de deux ans, au moins mille militaires, engagés dans les opérations de neutralisation des rebelles ougandais des ADF, sont tombés sous les balles de l’ennemi dans la zone.
«Aucun pays ne peut faire tuer mille militaires et tuer sa propre population», a soutenu le gouverneur du Nord-Kivu.
Julien Paluku a appelé toutes les forces politiques de la majorité et de l’opposition ainsi que les habitants des territoires de Beni et Lubero à se rassembler derrière les Forces armées de la RDC pour faire face aux massacres des civils enregistrés à Beni.
Des massacres des civils, attribués aux rebelles des ADF, sont enregistrés depuis près de deux ans dans cette partie du Nord-Kivu. La société civile fait état d’environ mille personnes tuées depuis 2014.
Le dialogue pour éviter la crise
Au cours de son meeting, le gouverneur du Nord-Kivu a également évoqué la situation politique du pays.
Il a notamment demandé à la population de soutenir le dialogue national convoqué par le chef de l’Etat pour, selon lui, éviter que le pays ne sombre dans la crise.
Selon Julien Paluku, «le président Kabila n’a pas l’intention de briguer un troisième mandat» à la tête de la RDC.
Il n’a cependant pas écarté l’idée d’un referendum constitutionnel pour que le peuple décide si le président Kabila peut se présenter ou non à la prochaine élection présidentielle.
L’actuelle constitution interdit à Joseph Kabila, dont le deuxième mandat s’achève en décembre, de briguer un nouveau mandat.