Le HCR éprouve des difficultés financières pour une prise en charge correcte des réfugiés sud-soudanais qui affluent vers les provinces congolaises du Haut et Bas-Uele. Le chef de bureau provincial de cette agence onusienne, Mahamadou Guindo l’a affirmé à l’occasion de la journée mondiale du réfugié, célébrée le 20 juin de chaque année.
Selon Mahamadou Guindo, sur une enveloppe de 6,3 millions dollars américains attendus pour couvrir les besoins des réfugiés, le HCR n’a réussi à mobiliser que 1,5 million dollars américains.
Le chef de bureau provincial du HCR estime que ce montant est largement insuffisant pour assister notamment en abris près de 20 000 réfugiés centrafricains et sud-soudanais dans les provinces de Haut et du Bas Uélé :
«Avec des ressources limitées, on n’arrive pas à couvrir les besoins en abris pour tous les réfugiés. Aussi bien en abris que dans d’autres secteurs comme la santé et l’éducation. Nous demandons à la communauté internationale de regarder de près la situation des réfugiés sud-soudanais qui nécessite une réponse.»
Ecoutez les propos de Mahamadou Guindo:
/sites/default/files/2016-06/04._210616-p-f-_bunia_hcr_journee_des_refugies_-00_2.mp3
En avril dernier, plus de 11 000 réfugiés sud-soudanais étaient recensés dans plusieurs localités du territoire de Dungu (Haut-Uele) et «vivaient dans des conditions humanitaires désastreuses», avait alerté Caritas/Dundu dans son rapport.
La présence de ces réfugiés a également rendu la situation humanitaire des autochtones difficile. Ces réfugiés sud-soudanais débarquent dans la région dans un état de dénuement total et vivent dans des familles d’accueil, a ajouté ce même rapport.
