Le paludisme demeure un problème de santé publique en RDC et reste en tête des causes des consultations médicales et des décès dans le pays. Le représentant du Département britannique pour le développement international (DFID) en RDC, l’a déclaré vendredi 29 avril lors de la cérémonie d’annonce officielle de l’arrivée des antipaludéens recommandés par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) dans le secteur privé. DFID finance désormais l’Association de santé familiale (ASF), pour appuyer la lutte contre le paludisme.
La situation que présente la RDC concernant le paludisme justifie les interventions, depuis dix ans, du gouvernement britannique dans ce secteur.
Alison Malmqvist, l’administratrice adjointe d’ASF, parle de la nature de l’appui que l’association bénéficie de DFID en la matière:
« Nous devons mettre à la disposition de nos compatriotes fébriles, qui cherchent des soins de qualité dans le secteur privé, les produits recommandés par la politique nationale. Cette politique nationale ne sera pas complète si ces patients n’ont pas accès aux produits recommandés par la politique nationale pour se faire soigner en cas de positivité de test.»
Selon elle, ASF va apporter son appui au PNLP pour non seulement rendre disponibles les produits recommandés mais aussi contribuer à rendre les coûts de ces produits abordables pour les nombreux Congolais qui vivent avec moins d’un dollar américain par jour.
«Ces médicaments à travers cette expérience ne vont pas coûter plus d’un dollar et demi», a assuré Alison Malmqvist.
Des progrès notables
À l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, avait cependant salué, lundi dernier, des progrès réalisés contre cette maladie et appelé à redoubler d'efforts pour l'éradiquer.
Selon l’ONU, en Afrique, le continent le plus touché par le paludisme, le taux de mortalité lié à cette maladie a diminué de deux tiers entre les années 2000 et 2015.
A travers le monde, le nombre de nouveaux cas de paludisme a diminué de 18% depuis 2000. Environ six millions de décès dus au paludisme ont été évités entre 2000 et 2015, notamment grâce aux efforts en rapport avec la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).