Cinquante kilos d'ivoire ont été saisis à Kinshasa par les services de sécurité de la République démocratique du Congo des mains des trafiquants, indique une dépêche de l’Agence France presse.
Une unité spécialisée de la police nationale congolaise « a procédé à la saisie de cinquante kilogrammes d’ivoire et l'arrestation de trafiquants d'ivoire (...) ce 16 mars 2016 à Kinshasa », a déclaré à l'AFP Joe Kasongo, coordonnateur de l'ONG congolaise Juristrale (Juristes pour le renforcement et l'application de la loi dans le secteur de l'environnement).
Le lot d'ivoire saisi est le « fruit d’un braconnage récent », a-t-il indiqué, confirmant une information d’African Wildlife Foundation (AWF), qui travaille pour une meilleure prise en charge des dossiers judiciaires sur la criminalité faunique en RDC.
Interrogé par l'AFP, un haut responsable de la police a confirmé la « saisie » du lot « d'ivoire », mais s'est abstenue de « commenter une enquête en cours ».
L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), chargé entre autres de combattre le braconnage et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore en RDC, est au courant de l'affaire « que nous suivons de très près », a indiqué son conseiller juridique Pierre Basanga Lumba.
En février, trois hommes présentés comme les chefs d'un important réseau de trafic d'ivoire en RDC avaient été arrêtés par les forces de l'ordre.
Leur procès est en cours devant le tribunal de Grande instance de Kinshasa, a confirmé M. Basanga.
Selon l'ICCN, ces arrestations interviennent dans le cadre d'un programme de lutte contre le trafic d'ivoire soutenu par plusieurs partenaires étrangers, dont le Fonds mondial pour la nature (WWF) et l'AWF.
Entre 20 000 et 40 000 pachydermes sont tués chaque année en Afrique pour alimenter un trafic mondial d'ivoire à destination essentiellement de la Chine et de l'Asie du Sud-Est, faisant craindre la disparition à l'état sauvage d'un animal symbole du continent.
Pays de plus de deux millions de kilomètres carrés, la RDC abrite à la fois des éléphants de plaine et des éléphants de forêt.
(AFP)