L’évêque de Kilwa-Kasenga, Monseigneur Fulgence Muteba, a accusé vendredi 11 mars des ressortissants chinois d’exploitation illicite du bois rouge dans les territoires de Kasenga et Pweto (Haut-Katanga). Le prélat catholique a qualifié cette exploitation de "pillage des ressources naturelles de la RDC et destruction de la forêt".
«Des sujets chinois, soutenus par des gens qu’ils ne citent pas, sont en train de couper les bois rouges systématiquement. Ils [Chinois] utilisent de jeunes gens désœuvrés et transportent jusqu’à cinq camions de bois par jour. Ils les transportent jusqu’ici à Lubumbashi dans un lieu bien connu et après ils les transportent jusqu’en Tanzanie», a dénoncé Mgr Fulgence Muteba.
Il regrette que ces bois soient coupés et exportés sans le moindre respect de lois douanières et celles du commerce international.
Mgr Fulgence Muteba dénonce l’impunité qui entoure ce trafic :
«La population congolaise doit vivre de ses ressources naturelles. Et ce bois est très précieux. On ne peut pas l’exploiter comme ça. La lutte contre le réchauffement climatique et celle contre l’impunité, le pillage des ressources naturelles doit commencer aujourd’hui.»
L’évêque de Kilwa-Kasenga appelle par ailleurs les autorités publiques à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à cette exploitation illicite.
Dans un rapport des douze pages, intitulé: «Coupez ! L’exploitation forestière illégale en RDC. Un mauvais scénario», publié en mai 2013, Greenpeace avait indiqué que l’exploitation illicite des bois plongeait le pays dans un «chaos organisé» et faisait perdre au trésor public beaucoup d’argent.
Cette ONG avait également expliqué que l’exploitation illégale des bois dans les forêts congolaises était favorisée par l’absence de gouvernance, de l’application des lois et de transparence dans le secteur forestier.