La Majorité présidentielle (MP), la plate-forme qui soutient l'action du président congolais Joseph Kabila, réclame le retrait de certains candidats à l'élection prévue fin mars des gouverneurs des 21 nouvelles provinces de la République démocratique du Congo (RDC), dans l'espoir de rafler l'ensemble des postes mis en jeu, a rapporté la presse kinoise.
Cette demande avait été formulée mardi par le secrétaire exécutif de la MP, Aubin Minaku Ndjalandjoko, également président de l'Assemblée nationale (la chambre basse du parlement congolais).
Elle a été réitérée samedi pars son adjoint, Joseph Kokoniangi, qui a évoqué les articles 10 et 13 de la loi électorale ainsi que l'article 110 de la constitution, selon la radio onusienne Okapi.
"Nos amis qui débarquent comme candidat indépendant sans écrire aux partis politiques restent membres de ces partis et ne peuvent pas prétendre être candidat indépendant", a souligné M. Kokoniangi.
La MP, qui tente d'obtenir le maintien en fonction du président Joseph Kabila au-delà de la fin de son second mandat - expirant le 19 décembre prochain alors que les élections présidentielle et législatives semblent désormais impossibles à organiser dans les délais constitutionnels, c'est-à-dire le 27 novembre -, a accusé certains candidats gouverneurs d'"indiscipline" pour n'avoir pas reçu le quitus de leur famille politique avant de postuler.
Après le départ en septembre dernier de sept partis (désormais passés à l'opposition sous l'appellation de G7) et de Moïse Katumbi, le dernier gouverneur de la province minière de l'ex-Katanga, la Majorité présidentielle craint une nouvelle rébellion interne.