La police nationale congolaise a acquis un arsenal important constitué d’un équipement anti-émeute. Ce matériel remis mercredi 27 janvier par le ministre de l’Intérieur au chef de la police est notamment constitué de cinq véhicules pour disperser des foules, de cinq véhicules dotés des jets d’eau pour neutraliser des manifestants ainsi qu’une importante quantité de lanceurs des grenades, des grenades assourdissantes, lacrymogènes et fumigènes.
Pour le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, cet équipement anti-émeute va permettre à la police de gérer des foules lors des manifestations publiques sans porter atteinte à la vie des manifestants.
Le chef de la police congolaise, général Charles Bisengimana, s’est réjoui de l’acquisition de ce matériel qui, selon lui, va permettre à la police d’intervenir sans causer « des dégâts collatéraux ».
« La police a toujours été accusée comme ne respectant pas de fois les droits de l’homme. Nous voulons utiliser un matériel non létal. C’est un dispositif beaucoup plus préventif que répressif. Et donc c’est pour permettre à ce que nous puissions gérer correctement la foule sans occasionner des dégâts collatéraux ou sans tuer la population », a déclaré le commissaire général de la police.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur a fait savoir que le gouvernement était déterminé à veiller à ce que la sécurité intérieure et l’ordre public soient assurés sans étouffer les libertés individuelles.
«Il ne faut pas laisser la loi des hors-la-loi triompher sur la loi de la République, et en même temps faire en sorte que les droits fondamentaux des citoyens soient respectés. Voilà pourquoi ce matériel est important pour pouvoir concilier la loi, à la fois réprimer et respecter les droits fondamentaux des citoyens », a expliqué Evariste Boshab :
La police devrait acquérir un autre lot de matériel anti-émeute d’ici le mois d’avril prochain, a promis le ministre de l’Intérieur.