Onze éléphants ont été abattus au cours de ces deux dernières semaines par des braconniers dans le Futur parc de la Lomami. Le directeur provincial de l’Institut congolais pour la conservation de la Nature (ICCN) Paulin Tshikaya l’a annoncé mardi 29 décembre à Radio okapi.
Il met en cause les services étatiques de sécurité dans cet abattage qu’il qualifie d’illégal sans donner plus de précisions.
Vers mi-octobre de l’année en cours, deux officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) avaient été arrêtés en territoire d’Opala pour braconnage d’éléphants dans la zone destinée à la création du Parc National de la Lomami.
Au moment de leur arrestation, le premier transportait 53 kgs de pointe d’ivoire et le second détenait deux pointes d’ivoires et une quantité importante de viande boucanée d’éléphants, avaient alors indiqué jeudi 16 octobre Dieudonné Apasa, ministre provincial de l’environnement.
Paulin Tshikaya se dit « inquiet » des conséquences néfastes que cet abattage pourrait entrainer dans la relation entre l’ICCN et ses partenaires que dans la mise en route du futur parc de la Lomami.
« Nous subissons une très forte pression de nos partenaires qui s’inquiètent du fait que nous ne prenons pas toutes les dispositions pour arrêter ces inciviques » s’est-il plaint.
A l’en croire, le parc de la Lomami est le seul à garder la dernière relique des éléphants des forêts. Avec une population estimé à 500 éléphants l’année dernière, le directeur provincial de l’ICCN dit craindre la disparition de tous les éléphants d’ici 2016, « si rien n’est fait au niveau des services de sécurité pour protéger cette réserve ».
Il a par ailleurs indiqué que l’ICCN est en train de construire, avec l’aide de ses partenaires techniques et financiers, une nouvelle cité pour relocaliser le village Obenge situé dans la réserve du futur parc de la Lomami.
Il craint cependant que les récents massacres des éléphants freinent l’élan des partenaires à financer le projet de création du futur parc de la Lomami.