A la veille de la clôture de la 21eme Conférence mondiale sur le climat (COP 21) à Paris (France), certains acteurs environnementaux du Nord-Kivu invitent la délégation congolaise à cette rencontre à revendiquer, auprès des grands pollueurs, des dividendes conséquents de la contribution de leur province à la régulation du climat mondial.
Kahisavera Mbake, un opérateur forestier qui exploite 200 hectares cultivés en territoire de Lubero depuis une dizaine d’années pense qu’il devrait largement bénéficier des dividendes, à l’issue de la COP 21.
«C’est avec mon argent que j’ai fait tout ce travail, mais je ne bénéficie d’aucun soutien ou encouragement», a-t-il déclaré à Radio Okapi.
Cette plantation produit des pluies et tout le monde a déjà profité de son l’oxygène, a soutienu Gédéon Bakereti du Projet “Eco-Makala” de Fonds mondial pour le développement (WWF).
De son côté, Sebuke Sinamenye, enseignant à l’université à Goma, souligne pour sa part que les rivières du Nord-Kivu contribuent davantage à la régulation du régime hydrographique de plusieurs pays d’Afrique.
«Il y a la partie Est comme Rutshuru, Lubero et Beni qui déversent leurs eaux sur le Nil. Et, c’est ce qui permet aux pays comme l’Ethiopie et l’Erythrée de survivre», a-t-il précisé.
La délégation de la RDC à la COP21 dont la clôture intervient le 11 décembre prochain est conduite par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda.
Déjà les délégués des cent quatre-vingt-quinze pays participant à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), se sont mis d’accord le week-end dernier, sur un texte de compromis pour l’adoption d’un accord contre le réchauffement climatique.