Seuls six sites miniers sont validés sur les trois cents que compte le Nord-Kivu, soit 2%.
Ce constant émane des participants à l’atelier-exposition, organisé du 4 au 6 décembre à Goma, sur les minerais et leurs impact sur la vie sociale au Nord-Kivu.
Au cours de ce forum, le président d’une structure regroupant les jeunes du Nord-Kivu, Guy Kibira dit avoir découvert la variété de minerais que regorge le Nord-Kivu:
«Je viens de découvrir de par cette exposition qu’il y a le ferburite, la Camarine, l’argent, la topaze, l’almadin».
Le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutahitchirwa, a affirmé que l’exploitation artisanale de ces minerais a contribué, en 2015, à renflouer les caisses de l’Etat et à financer des infrastructures provinciales.
«La ville de Goma a beaucoup bénéficié des activités minières pour sa reconstruction, après l’éruption volcanique de 2002. Les cités de Walikale, Mubu et Itebero sont construites grâce au financement de l’exploitation minière», a-t-il souligné.
De son côté, le président de la Coopérative des creuseurs artisanaux de Masisi (Coperama), Robert Seninga a indiqué que l’exploitation de ces minerais a également amélioré la richesse des ménages.
«La Coperama regroupe en son sein plus de trois mille creuseurs. Derrière ces creuseurs, il y a trois mille familles. Si vous multipliez par cinq donc quinze mille âmes qui vivent de cette société», a-t-il dit.
Robert Seninga estime par ailleurs que l’industrie minière du Nord-Kivu doit s’inscrire dans l’esprit de la protection de l’environnement et donc du développement durable.