Une vingtaine d’employés de l’entreprise Congo Service Maintenance (CSM) ont manifesté mercredi 1er juillet à Kisangani pour la troisième fois depuis la semaine dernière. Ces agents, mis en congé technique à partir de cette date, réclament le paiement de leurs arriérés de salaire de trois à quatre mois, selon le cas.
La majorité de ces agents est venue de Lubumbashi au Katanga. Ceux qui sont logés à la Sotexki sont contraints de quitter les lieux à partir de ce 1er juillet. L’employeur affirme n’avoir plus d’argent pour leur prise en charge.
Les manifestants réclament l’apurement immédiat de leurs arriérés de salaire ainsi que leur retour à la maison.
«Ça fait deux jours qu’on a reçu notre directeur du projet. Il nous a tenu un discours, selon lequel le boulot est terminé à Kisangani. Ce que nous réclamons, en tant que travailleurs, c’est qu’il nous paie nos arriérés et qu’il paie à chacun ses frais de retour [à Lubumbashi]», a précisé Christophe Mukove, un des manifestants du CSM/Kisangani.
De son côté, le manager du projet CSM, Jacob Ben Amaron, affirme que son entreprise connaît des difficultés de fonctionnement. Il s’agit notamment du manque des partenaires et les factures dues à l’entreprise qui ne sont pas encore payées. Le gouvernement provincial, par exemple, lui doit plus d’un million de dollars américains pour les travaux exécutés dans la ville.
Jacob Ben Amaron propose d’abord d’apurer la moitié de ces arriérés de salaire et d’assurer le retour des agents venus de Katanga :
«CSM n’a pas fermé. On attend les nouveaux contrats. On va leur payer les demi-salaires et le transport, pour les mois de mai et de juin.»
De son côté, le gouverneur de province intérimaire exhorte les deux parties au dialogue pour une solution durable.
La suspension des activités de CSM est censée mettre en chômage plus de 200 travailleurs saisonniers.
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