Centre ville de Kisangani
Les médecins de Kisangani (Province Orientale) ont durci leur mouvement de grève, jeudi 25 juin. Ils protestent ainsi contre l’arrestation, samedi 20 juin, de deux médecins qui avaient pris en charge une femme enceinte qui est morte après accouchement par césarienne. Les infirmiers de Kisangani, réunis au sein du Syndicat national des cadres, agents et employés des secteurs de services (Syncass), viennent d’emboîter le pas aux médecins.
Des témoins affirment que les malades sont abandonnés à leur sort dans les formations hôpitaux et centres de santé publics et privés agréés de la ville de Kisangani.
Selon les mêmes sources, aucun médecin ne se présente dans les hôpitaux généraux de référence de la ville, depuis mardi, ni dans les centres de santé. Les conséquences se font déjà sentir dans la capitale de la Province Orientale.
A l’hôpital général de référence de la Makiso, par exemple, un homme est décédé, mercredi 24 juin, faute de prise en charge.
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Aucun médecin ne s’y trouvait au moment où il a été acheminé pour des soins, selon ses proches.
Un autre constat a été fait à l’hôpital général de référence de Kabondo, où un malade en attente d’amputation de sa jambe est en détresse.
Les femmes enceintes dont une attend une intervention par césarienne ainsi que des cas graves de la médecine interne, ne sont pas suivis notamment à Alwaleed et HGR/Tshopo.
Entre temps, le Syndicat national des médecins du Congo (Synamed) n’a pas réussi à obtenir la libération de deux médecins détenus à la prison centrale de Kisangani.
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