Le Projet d’appui à la réhabilitation et l’assainissement urbain (PARAU) prend fin au mois d’août de cette année, ont indiqué des responsables de ce programme jeudi 11 juin. Les autorités congolaises devraient prendre la relève de ce projet mis en place depuis 2007 par l’Union européenne. Il permet d’évacuer par semaine plus de 9 000 tonnes des déchets accumulés dans les stations de transfert érigées dans neuf des vingt-quatre communes de la capitale congolaise.
Une équipe de reporters de Radio Okapi a constaté jeudi un camion multibenne du programme PARAU en train de charger des immondices dans une station de transfert la station située non loin de la Bralima à Barumbu. Une telle station reçoit les ordures ménagères des environs. Elles sont déversées chaque jour par les ménages et des poussepousseurs.
A titre d’exemple, la station située non loin de la Bralima dessert des centaines de famille de la Gombe et de Barumbu, a révélé un agent de ce projet de ramassage et gestion d’immondices à Kinshasa. Des camions viennent 5 à 6 fois par jour vider la station.
Charles Kakongo, contrôleur chargé de collecte, explique qu’au total, 61 stations sont érigées dans 9 communes de la ville province de Kinshasa:
«Nous avons 5 ouvriers, et quand les poussepousseurs arrivent au niveau de la station les ouvriers récupèrent le chariot de déchets et chargent dans le bac. Et quand le bac est plein, des camions passent le récupérer et amener les déchets à Mpasa [dans la commune de la N'selé, périphérie Est de la ville]»
A Mpasa, un centre d’enfouissement technique est aménagé sur 30 hectares. «Par jour, nous recevons près de 1500 à 1700 mètre cubes d’immondices qui sont déversés ici au centre d’enfouissement technique », a témoigné l’ingénieur responsable du centre.
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Le centre d’enfouissement comprend aussi trois bassins d’épuration chargés de recueillir les liquides provenant des ordures et de les purifier afin qu’ils ne nuisent plus à la nature. Une forêt d’acacias a également était plantée pour purifier l’air pollué par le gaz que produit les immondices.
Le PARAU nécessite 1 million de dollars américains par mois pour son fonctionnement. D’ici le mois d’août, l’Union européenne mettra fin à son intervention dans ce projet, qui devra désormais être totalement pris en charge par le gouvernement congolais.
L’ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Jean-Michel Dumond, indique que cette question encore en discussion avec les autorités congolaises:
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La Régie d’assainissement et des travaux publics de Kinshasa (RATPK) affirme, pour sa part, que le travail mené par l’Union européenne se poursuivra et que pour soutenir le coût de ses opérations, une taxe d’assainissement sera perçue auprès de la population locale.
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