«La situation sécuritaire dans la région de Beni et tout le Nord Kivu est un drame humanitaire et doit attirer l’attention du gouvernement congolais et de la communauté internationale», a déclaré Vital Kamerhe, mercredi 27 mai à Goma.
Il a estimé que les tueries des populations à Beni dépassent le terrorisme qui sévit au Nigeria, au Niger, au Cameroun et ailleurs et doit mobiliser le monde entier.
Près de 300 personnes ont été massacrées à Beni depuis octobre 2014, le plus souvent à l’arme blanche. Les habitants de plusieurs localités de ce territoire ont manifesté dans la rue pour demander plus d’engagement des autorités contre les criminels, régulièrement présentés comme étant les rebelles ougandais des ADF.
Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a, à cet effet, proposé trois pistes de solution pour mettre fin à cette insécurité. Il a évoqué la planification des opérations conjointes entre les FARDC et la Monusco pour traquer les ADF, l’implication des pays voisins et celle des communautés locales.
«Le gouvernement congolais doit s’engager dans une véritable traque des ADF et tous les groupes armés et donc nous pensons en ce qui nous concerne qu’il faut un plan opérationnel bien conçu, concerté entre les FARDC motivées et la Monusco », a suggéré Vital Kamerhe.
Sur le plan régional, le président de l’UNC a appelé tout le monde à « parler le même langage ».
« Nous devons avoir des intérêts commun, une vision commune de ce que nous voulons faire de la région de Grands lacs. Nous devons faire en sorte que la paix au Rwanda, au Congo, au Burundi soit l’affaire de tout le monde », a-t-il ajouté.
Vital Kamerhe dit avoir l’impression qu’il y a ceux qui pensent qu’on peut exporter l’insécurité chez les autres et vivre en paix.
«Non, c’est éphémère ces genre des solutions. Nous sommes pour une solution durable dans la région des Grands Lacs», a martelé Vital Kamerhe.
Lire aussi sur radiookapi.net: